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Constant Pape (1865-1920) la banlieue post-impressionniste

Du 14 février au 13 juillet 2024

Le Musée organise avec le Musée d’art et d’histoire de Meudon une exposition de l’artiste Constant Pape. Cet important paysagiste francilien, inspiré par l’École de Barbizon et les Impressionnistes, a consacré sa vie aux paysages de l’ouest parisien au tournant du siècle, livrant une image fidèle de la banlieue entre sous-bois, paysages de carrières et fêtes champêtres.

L’exposition a été rendue possible par une campagne de restauration d’envergure des œuvres de l’artiste conservées dans plusieurs musées et mairies d’Ile-de-France, menée par le Musée Français de la Carte à Jouer.

Né à Meudon en 1865, Constant Pape côtoie dès son jeune âge les peintres de plein-air qui viennent poser leur chevalet dans les clairières et sous-bois de Meudon et Clamart. Son père tient en effet une auberge où convergent des paysagistes rattachés à l’École de Barbizon comme Louis Français, l’ami

et protecteur des Impressionnistes Antoine Guillemet, ou encore Paul Trouillebert. A leur contact, il développe un goût prononcé pour la peinture de paysage qu’il aiguise en suivant l’enseignement de Français puis de Guillemet. Un séjour à Auvers-sur-Oise l’amène à s’intéresser aux motifs chers aux

Impressionnistes et à éclaircir sa palette, dans des compositions au larges ciels ou de petites pochades prises sur le vif où il étudie les effets de la lumière sur l’eau, gardant toutefois une fidélité au style classique hérité de ses maîtres, nourrissant une profonde admiration pour Corot. Ses vues de l’ouest francilien sont présentées chaque année au Salon des Artistes français de 1886 à 1914, puis en 1920 (et à titre posthume en 1921), et il obtient une médaille d’Or pour un grand paysage intitulé Les Brillants à Meudon en 1913, conservé à Issy-les-Moulineaux. Il complète ses revenus en exerçant comme restaurateur d’œuvres d’art tout en étant actif sur les grands chantiers de décor de mairies de banlieue (Villemomble, Noisy-le-Sec, Clamart, Fresnes, Vanves). Il effectue un séjour dans le Cotentin où il peint sur le motif (Saint-Vaast-la-Hougue et Barfleur) puis à l’île d’Yeu et au Luxembourg après avoir reçu un prix de peinture.

Trois grands formats de Salon conservés dans les collections municipales (Hôtel de Ville) qui seront exceptionnellement présentés au musée, avaient été restaurés ces dernières années, dont sa médaille d’or au Salon des Artistes français de 1913, Les Brillants à Meudon.

L’exposition se prolongera à Meudon, au Musée d’art et d’histoire avec une sélection d’œuvres différentes à partir du 14 septembre 2024 jusqu’au 26 janvier 2025.

Un catalogue coédité avec les éditions Liénart et une programmation culturelle dédiée (conférences, actions de médiation) accompagneront l’exposition.

Exposition au Musée Français de la Carte à Jouer.


« Archipel » de Jean Anguera

Jusqu’au dimanche 11 février 2024

Selon le poète Salah Stétié, Jean Anguera est un « Sculpteur de l’impalpable », mais il est aussi l’éternel interprète d’un paysage de platine. Ses œuvres présentent un homme « brisé de traits à l’avancée du jour », « enfanté par la complexité des lignes ».

Le sculpteur a imaginé la médiathèque et le musée comme des îlots, comme des écrins qui offrent des refuges au récit de son voyage en quête de sens. Mêlant sculptures, dessins textués et livres manuscrits au long d’un archipel, entraînant inexorablement le visiteur d’un lieu à un autre, l’exposition est un cheminement sans début ni fin. Traits d’union entre terre et horizon, entre une matière sombre et dense et une immatérialité inatteignable, les sculptures de Jean Anguera se déplacent sans fin.

Au Musée et à la Médiathèque centre-ville.


Biennale d’Issy

Jusqu’au 12 novembre 2023

Sous la conduite de sa présidente Sophie Deschamps-Causse et de sa commissaire Anne Malherbe, critique d’art, cette 15e édition de la Biennale d’Issy réunit 55 propositions d’artistes qui investissent les salles du Musée Français de la Carte à Jouer d’Issy-les-Moulineaux autour de la thématique Le rêve a ses raisons, inspirée d’une

phrase de William Shakespeare dans La Tempête : « Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil. » L’exposition se diffuse également en OFF à la médiathèque centre-ville, au NIDA, tiers-lieu de découverte et de création du nouvel éco-quartier d’Issy-les-Moulineaux, qui accueille des peintures d’Anne Vignal. L’artiste coréen Junseok Mo s’expose à l’EFB – École de Formation des Barreaux de la cour d’appel de Paris -, et une sculpture de Parvine Curie s’installe dans la cour de l’Hôtel de Ville. S’emparant avec inventivité d’une même thématique avec les médias traditionnels – dessin, peinture, céramique, photographie, sculpture – et le potentiel créatif offert par la réalité virtuelle, le mapping ou la vidéo, les artistes contemporains portent un regard grave et sensible sur le monde. Avec lucidité ou ironie, parfois avec engagement, ils nous livrent leurs interprétations de l’esprit occupé à des images durant le sommeil, nous proposent des divagations en laissant libre cours à leur imagination ou nous exposent leurs représentations d’idéaux dans la perspective d’un monde meilleur. Parmi les artistes invités à produire une oeuvre spécifiquement pour la Biennale d’Issy, Jean-Charles de Castelbajac – tour à tour créateur de mode, costumier,

styliste, designer, auteur, musicien, collectionneur…– conçoit autour de la carte à jouer un dispositif empreint des couleurs primaires qui ont fait sa marque.


Magic, Pokemon & Co.

Jusqu’au 13 août 2023

L’année 2023 marque le 30ème anniversaire de la première carte Magic qui allait lancer un véritable phénomène de société autour des cartes à collectionner, rejointes rapidement par Pokemon et Yu-Gi-Oh. Pour marquer cet anniversaire, le Musée Français de la Carte à Jouer vous propose une exposition exceptionnelle, pour découvrir les origines des cartes à collectionner.

On se les échange, dans la cour de récréation ou entre amis, on les collectionne… Le succès des jeux de cartes à jouer et à collectionner ne s’est toujours pas démenti. Des dizaines de milliards de cartes seraient aujourd’hui en circulation dans le monde ! Avec son exposition Magic, Pokemon & Co., le Musée Français de la Carte à Jouer explore leur fulgurante histoire et montre ses trésors, ses figures, ses mondes et ses artistes.

Cette exposition vous propose une initiation aux jeux de cartes à collectionner, à ses codes, à ses règles, à son histoire, ou plutôt ses histoires ; elle dévoile des trésors que seuls quelques privilégiés ont pu approcher, que ce soit des œuvres originales ou des cartes très rares ; elle vous donne les clefs d’un phénomène devenu planétaire.

Un phénomène mondial et des millions de fans

Au début était Magic : L’Assemblée (Magic : the Gathering), créé par l’Américain Richard Garfield et édité par Wizards of the Coast à partir de 1993. Son but : offrir aux joueurs un ensemble infini de cartes dans lequel ils pourraient puiser avec un étonnement toujours renouvelé et constituer leur propre jeu. Un vœu en partie contrecarré par la quête effrénée des cartes, le désir de les collectionner toutes, qui a cependant fortement contribué à leur diffusion.

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Des dizaines de jeux originaux ou sous licences sont apparus, inspirés par des jeux de rôles (Intervention divine, Kabal, Mythos), des jeux vidéo (Pokemon, Wakfu), des films (James Bond ou Star Wars), des romans et des mangas (Le Seigneur des anneaux, Harry Potter, Yu-Gi-Oh!). Certains ont disparu, d’autres ont aujourd’hui des millions de fans et possèdent leurs conventions, leurs concours internationaux, et se déploient de plus en plus dans l’univers numérique des jeux vidéo et des NFT.

AUTOUR DE L’EXPOSITION

REPORTEINTRODUCTION À L’HISTOIRE DES JEUX DE CARTES A COLLECTIONNER
par Vincent Berry, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université Sorbonne Paris Nord et membre de l’équipe de recherche « Loisirs, jeux et objets culturels de l’enfance » au sein du laboratoire EXPERICE

MASTER CLASS
par Aleksi Briclot, illustrateur de Magic: l’assemblée (//aleksi.artstation.com/)
suivie d’une visite de l’exposition renouvelée
Samedi 1er avril 2023, 15h-18h (entrée libre)

NUIT DES MUSÉES : ATTRAPEZ-LES TOUS !
Le Cosplay au sommet pour cette 19e édition de la Nuit européenne des musées autour des univers phares des Jeux de Cartes à Collectionner Magic, Pokemon et Yu-Gi-Oh! Jeux, défilé et plein des surprises au programme.
Samedi 13 mai 2023, de 19h à Minuit (entrée libre)

LIVRET-JEU SUR DEMANDE

VISITES GUIDEES

CATALOGUE MAGIC, POKEMON & CO.
Gwenael Beuchet (dir.), coédition Editions de Tournon et Ville d’Issy-les-Moulineaux, 2022.

D’autres rendez-vous seront proposés.

Renseignements au 01 41 23 83 60 et sur l’agenda du Musée.


« Regardez voir », exposition des artistes des Arches

Du 14 septembre au 28 octobre

Les artistes professionnels venant du monde entier sont réunis dans les 28 ateliers mis à leur disposition sous les Arches depuis 2002. Ils rassemblent de nombreux styles et genres artistiques, en peinture, sculpture, installation, photo, dessin, vidéo, street-art… Pour célébrer cet anniversaire, ils nous invitent à découvrir leurs savoir-faire dans une nouvelle exposition au Musée.

« Regardez voir ! » C’est le thème de cette exposition collective proposée par les artistes des Arches à l’occasion de leurs 20 ans. Elle réunira 23 artistes qui y présenteront leurs travaux sous le commissariat d’Agathe Anglionin : « Il est généralement difficile de saisir les choses de l’intérieur. Elles nous sont données du dehors et selon le point de vue de la conscience qui les observe. La perspective est toujours celle du regardeur, jamais celle du phénomène lui-même. Nous croyons donc regarder des formes, comprendre des discours, développer des idées. Pourtant leur véritable composition n’est pas toujours bien perçue. Nos habitudes nous ont voilé la conscience à seule fin d’assurer la continuité d’un monde familier que nous avons conçu à notre image. Nous ne savons pas voir un paysage dans sa complexité, mais seulement la vague que nous associons à un paysage. Nous ne savons pas spontanément revenir aux choses mêmes. C’est sans doute la part la plus constante de l’art de nous réapprendre à contempler le monde, sous toutes ses coutures et dans ses plis les plus dissimulés. À l’heure où les grands équilibres mondiaux sont mis au plus mal, avec le spectre d’une guerre mondiale et le dérèglement du climat, cette exposition nous parle des petits équilibres instables qui viennent bousculer les apparences pour remettre en mouvement notre rapport au monde. »

Autour de l’exposition :
Samedi 17 septembre à 15h : Journées européennes du patrimoine : rendez-vous avec les artistes des Arches
Vernissage le mercredi 21 septembre à 18h30
Week-end portes ouvertes des Arches les vendredi 24 et samedi 25 septembre.