PEINDRE LA BANLIEUE. De Corot à Vlaminck.

17 mai – 13 août 2017

Comment la banlieue était-elle perçue par les artistes du siècle dernier ? C’est la question qui plane au-dessus de l’exposition du Musée Français de la Carte à Jouer, qui nous fait voyager dans le passé.

En 1850, les peintres partent explorer une région parisienne encore méconnue et posent leurs regards sur d’autres sites des alentours de Paris que la forêt de Fontainebleau chère à l’École de Barbizon. 1950 marque la fin d’une époque, avec l’adhésion, des artistes à la nonfiguration. Après que le développement de la peinture en plein air a définitivement introduit le paysage comme un thème à part entière, la banlieue s’avère une source inépuisable d’inspiration et de créativité pour les artistes.

Terrain  d’expérimentation situé à quelques encablures de la capitale, elle permet à beaucoup d’entre eux de travailler sur le motif à moindre frais. Elle se mue en un véritable « atelier grandeur nature » propice aux recherches artistiques, notamment pour Francis Picabia (Le Pont de Poissy, 1900), Paul Gauguin (La Clairière, en 1873 à l’âge de 25 ans) et une  toile inattendue du sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux (Auteuil et le mont Valérien, vers 1869).

Les abords de Paris se révèlent pleins de charme quand ils sont représentés, détaillés par des générations d’artistes séduits par leurs richesses et leurs contrastes. Ils soulignent toute la complexité des sensibilités picturales, des tempéraments artistiques et des théories esthétiques qui coexistent pendant un siècle. En confrontant des interprétations plastiques successives et parfois simultanées du paysage francilien, l’exposition révèle ainsi la diversité et l’évolution des représentations de la banlieue parisienne.

 

Du 17 mai au 13 août 2017.